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Comment je trouve l’inspiration entre deux biberons et un pinceau

Il est six heures du matin.

Je me lève dans le noir, sans un bruit pendant que toute le monde dort encore.

Je me faufile jusqu'à la cuisine où je lance mon premier café de la journée, en espérant que les bip-bips de la bouilloire ne réveilleront pas les enfants.

J'ai devant moi une heure de tranquillité pour aller peindre dans mon atelier.

J'enfile un pull car la température est souvent très basse dans cet endroit non isolé de la maison. Je saisis un pinceau et laisse venir l'inspiration, le geste, le flow.


Atelier d'artiste
Mon atelier, calme et rangé, avant le déferlement de l'inspiration débordante

Il est sept heures.

Ma fille de 4 ans passe sa petite tête toute ronde et décoiffée à travers la porte entrouverte.

Et avec elle, un nouveau ballet commence, entre biberon trop chaud et doudou mystérieusement disparu.

Pourtant, au milieu de ce tourbillon de routine quotidienne, mon inspiration est toujours active, souvent là où on ne l'attend pas : dans le reflet doré du soleil à travers le volet mi-clos, ou dans le regard concentré de mon aînée, absorbée par une tâche tout aussi sérieuse qu’une trace de chocolat sur la nappe du petit déjeuner.


Je ne cherche plus l’inspiration comme un trésor caché. Je la laisse me surprendre, entre deux lessives, en remuant un lait chaud ou en recherchant un cahier d'école oublié dans le fatras d'une chambre d'enfant.


Mon crayon n’est jamais loin, pas plus que mon smartphone et sa ribambelle d'applications de prises de notes.


Et parfois, oui, je peins avec une main pendant que l’autre berce.

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